Câblogrammes

Recueil disponible sur www.poesie-bagarre.fr

Me battre au corps-à-corps a changé ma vie,
j’ai tout fait mieux depuis : aimer, jouir, écrire.

Nous nous sentons trahis car nous n’avons plus avec nous la force des premières fois pour nous défendre.

Je me suis réveillée un matin, il y avait des éclaboussures dans mon assiette. C’était toutes les choses que les gens racontaient sur moi. Il a bien fallu les manger, amalgamées à toutes les choses que j’ai dites et qui n’ont pas été comprises. C’est fou de devoir manger sa solitude. Comme ça, tous les matins, devoir se rappeler que la parole est un danger et pas seulement un câble vers l’au-delà.

Sylvia, je te laisse ce message car je crois flotter et rêver, rêver et flotter. Il n’y a pas de lumière, à part moi qui éclaire à quelques mètres devant, mais je n’éclaire rien, il n’y a rien à éclairer. C’est comme un rêve dans un rêve qui s’étend dans toutes les directions.